Cachée derrière les buissons.( Pv Zyaniid, Sinji) [FINI]

J'avais décidé de retrouver mon frère. Trop de questions à lui poser, trop de choses à savoir... J'avais envie de savoir ce qu'il était devenu, si il allait bien. J'avais fait énormément de recherches pour trouver où il habitait et comment le joindre sans me faire exploser la soupière... Je le connaissais la causette, en règle générale, c'était pas son fort. Je soupirai. Bref j'avais passé presque un mois entier planquée dans une cave en Roumanie à chasser le vampire et à faire des recherches sur mon frère et ça ne m'avait pas effrayée plus que ça. Mais là, à la seule idée que je puisse me retrouver face à mon frère, je redevenais la froussarde que j'étais à 6ans...
Si j'avais su en venant que je me retrouverais planqué derrière un putain de buisson assaillit par des moucherons... je pestai contre moi-même.

"Punaise... Mais qu'est-ce que tu fous, Enyo!!!"

Alors ça... Même en le disant à voix haute, j'étais incapable de répondre à cette foutu question. Je chassai les moucherons nerveusement. Non mais de tout les buissons du jardin j'avais choisi le bon. J'essayais de calmer mon coeur qui avait une envie de liberté...

*reste dans ma cage thoracique toi...*

Je n'avais pas osé demander à Sion si il avait eu des nouvelles de Sinji, à vrai dire, j'avais fait comme si je l'avais oublié. Comme tout le monde... Pourquoi? Tout simplement parce que j'avais la trouille de lui attirer des problèmes! Je redressai la tête et vit par la fenêtre un démon que j'avais déjà entrevu plusieurs fois.. Seth de Bélial... Sinji ne l'avait pas vaincu, celui-là? Bah, ce n'était pas vraiment important si? Lorsque celui-ci regarda par la fenêtre je plongeai littéralement dans le buisson. Je devais avoir l'air fine...

"Courage, quoi! C'est rien que ton frère il va pas te bouffer le foie aux petits oignons...."

Je le savais parfaitement. Mais n'empêche que j'avais le trac. Et si il me reconnaissait pas? Ou pire si il avait décidé de rayer sa vie d'avant? Dont je vous le rappelle je faisais partie! C'était flippant. J'inspirai un grand coup et me levai, poings serrés, l'air determiné et d'une demarche plus que raide j'allais vers la porte...

Et si c'était Sinji n'ouvrait pas la porte?
Avec tout le courage que j'avais, je fis demi tour et me planqua dans le buisson... Je pourrais toujours m'installer dedans... Un p'tit duvet, une petite télé, un livre, de l'eau et du savon ... J'y serais comme chez moi. Mais qu'est ce que je racontais moi...
Je regardai la porte avec envie et tristesse. J'étais vraiment pathétique... C'est alors qu'un bruit derrière moi me fit sursauter.

Les mains croisées dans le dos, Zyaniid marchait d’un pas lent le long de la petite rue calme menant à la maison de Rémy. Elle y avait élu domicile après ses retrouvailles avec Sinji, et cela lui allait bien comme ça. Après le bâtiment austère de l’Ordre, les fournaises désertiques du Pandémonium et l’agitation des grandes villes, un peu de calme lui faisait du bien ... et rendait les sautes d’humeur générales un peu plus supportables. Depuis quelques temps, Rémy s’était mis en tête de la tuer pendant son sommeil, ce qui rendait l’atmosphère plutôt tendue au sein de la petite équipe. Et les voisins s’inquiétant des bruits étranges entendus à toute heure de la journée commençaient sérieusement à l’énerver. Elle craignait qu’ils ne s’intéressent d’un peu trop près à la modeste bicoque, et l’idée de faire disparaître des témoins un peu trop curieux la dérangeait.

On a des états d’âme maintenant, Nightblade ?
Non, juste pas très envie de s’encombrer d’un cadavre.

Elle passa le reste du trajet à expliquer au maître des Fournaises qu’une boule de feu bien placée ne l’aiderait absolument pas à régler ce genre de problème.
Lorsque la maison fut à portée de vue, la jeune femme se figea net. Une aura étrange flottait dans l’air, et semblait émaner du petit jardin appartenant à Rémy. Des émanations éthérées lui arrivaient en masse, comme si de nombreuses âmes s’étaient réunies exactement au même endroit.

Bélial, interrogea-t-elle mentalement, vous avez senti ça ?
Bien sûr, qu’est-ce que tu crois ?
Vous savez ce que c’est ?
Non, et j’ai hâte d'en savoir un peu plus.

Zyaniid fut soudain sur ses gardes. Que le prince démon ne soit pas plus avancé qu’elle ne la rassurait guère. Et on n’était jamais trop prudent.
Elle fit monter en elle la puissance de son hôte, laissant la magie couler dans ses veines. Elle passa en revue un maximum de sortilèges offensifs tandis qu’elle s’avançait vers le portail. Aussi silencieusement qu’un chat, elle fit pivoter les petites grilles de métal sur leurs gonds et, à moitié pliée en deux, prit bien garde de ne briser aucune feuille morte. Un léger mouvement attira son attention ; arrêtant sa marche, elle tourna la tête vers les buissons.
La surprise et une exaspération sans bornes la saisirent lorsqu’elle remarqua, accroupie derrière les fourrés, une personne à l’allure explosive et aux cheveux rosés.

Chouette, un otaku en manque de sensations, manquait plus que ça.

Zyaniid caressa l’idée d’une entrée théâtrale, histoire de l’effrayer. Mais la perspective de se glisser furtivement dans son dos, le faisant bondir de peur, se révéla bien plus agréable. Un sourire carnassier accroché au coin des lèvres, la Nightblade se plaça juste derrière l’étrange personnage. Lorsqu’elle jugea être à la bonne distance, elle fit craquer une brindille sous son imposante semelle. Le résultat ne se fit pas attendre, et le curieux sursauta violemment.

Ca va, vous avez une belle vue ? Vous ne préférez pas que je vous apporte une chaise ?

Ses yeux jaunes à moitié fermés et son étrange sourire lui donnaient un air aussi bien séduisant que meurtrier. Elle attendait de croiser le regard de « l’espion » ; qu’il sache qu’il était sur le point de passer un sale quart d’heure.
Mais lorsqu’il se retourna, la jeune femme se perdit dans les abîmes noirs qui se posèrent sur elle. Elle eu une seconde d’absence.
Puis le déclic.
Ses yeux s’écarquillèrent lorsqu’elle reconnut la personne qui lui faisait face, et sa mâchoire s’affaissa.

Nightblade, entendit-elle résonner, reprend-toi, tu es ridicule.

Le cœur battant à tout rompre, Zyaniid se redressa, sans cesser de fixer la jeune femme, toujours accroupie devant elle.
S’humidifiant les lèvres, elle espéra qu’elle ne se trompait pas. Sinon, là elle serait ridicule.

Enyo ? risqua-t-elle.

Les circonstances de ces "retrouvailles" revinrent brutalement à l'esprit de la jeune femme, qui devint soudain beaucoup plus cynique.

Tu comptais t'installer dans ce buisson ? Crois-moi, l'intérieur de la maison est beaucoup plus confortable, ajouta-t-elle, son éternel sourire en coin révélant sa canine.

J'l'avais vaguement entendu arrivée... Mais n'empeche que entendre sa voix juste au creux de mon oreille me fit presque hurler... Non mais franchement, j'avais l'étoffe d'une héroïne de film d'horreur... Je sursautai, manquai de brouter le buisson au passage et finalement je repris l'équilibre et me retournai toujours caché derrière ce foutu buisson... j'y tenais ça celui-là...

Ca va, vous avez une belle vue ? Vous ne préférez pas que je vous apporte une chaise ?

Gna gna gna.... Très drôle! Je n'avais pas vu encore qui était en face de moi. Je me contentai d'une moue désobligeante, retenant une réplique à la con. C'est à ce moment-là que je relevai les yeux. J'avoue... Sur l'instant j'ai dû avoir l'air particulièrement intelligente. La bouche légèrement ouverte, à moitié accroupi... J'étais sur le point de me lever. J'étais coupé dans mon élan. Un grand sourire me fendait le visage au fur et à mesure que mon cerveau enregistrait les informations

*elle toi connaitre.....
Elle connaitre toi....
Vous passer temps ensemble.
Elle connaitre Sinji
Elle etre Zyaniid...."

Enyo?

Elle se rappelait de moi. YOUPI. Si j'avais eu deux neurones en moins... J'aurais dansé un petite gigue. Au lieu de ça, je lui attrapais les bras et la regardais avec des yeux ébahi. Je devais avoir l'air d'une crétine profonde mais j'etais heureuse de la voir.

Zyaniid!!!!hurlais-je presque

Tu comptais t'installer dans ce buisson ? Crois-moi, l'intérieur de la maison est beaucoup plus confortable

Je la regardai avec nostalgie, ça m'avait manqué tout ça... Même si, dans un sens, je voulais plus parler à mon frère qu'à elle, j'étais ravie de savoir qu'elle était là, elle aussi. On n'avait pas abandonné mon frère à son sort. Je rétorquais alors

J'y ai songé un instant.... Mais trop de nuisibles. Et merci je me doute que la maison est plus confortable... Mais... Mais je.... Rhaaaa

Je balançai ma tête en arrière de dépit. C'était pas possible ça?! Pourquoi je bafouillai moi d'abord??? Je lachai les bras de Zyaniid et lui envoyai un regard plein de reproches qui n'étaient absolument pas pour elle...

Je suis venu voir Sinji... Mais je me demandai si il m'avait pas un peu zappé ou pire si il me prenait pas pour une traitresse de pas être venu plus tôt... Donc je me planque derrière un buisson pour réflechir et mesurer à quel point mon attitudes est grotesque et totalement débile.

Je me retournai vers la maison d'un air déconfit.

*Je sens que je suis pas prête de monter sur les marches de cette foutu maison moi... Je vais crever de honte ou de stupidité avant....*

J'avais comme l'impression d'avoir une alliée maintenant, ce qui, en soi, était assez étrange... Zyaniid avait été un peu en marge lors de notre entrainement avec Sion du fait qu'elle et Sinji avaient les même aptitudes, ils s'entraînaient ensemble et moi avec Sinji en général ou avec Sion. Je ne voyais Zyaniid que entre les entraînements ou lorsqu'elle venait avec Sinji et moi dans nos bétises. Toujours était-il que durant toute mon enfance, elle avait été l'élément mysterieux, un genre d'electron libre qui était une amie de mon Frère et que donc je respectai mais qui m'avait longtemps foutu la trouille. J'étais même passer par la phase de la jalousie. Enfin, je l'appréciai néanmoins mais jamais je n'aurais pensé ne serait-ce qu'une seule seconde que je l'aurais considéré aussi fortement comme une alliée.
Bien entendu c'est avec elle que je parlai de trucs de filles, comme on dit... Je n'allais pas en parler à Sinji... Ni à Sion... Bien trop embarassant. Je secouai la main devant mon visage en y pensant. Bref j'étais perdue dans mes pensées quoi.

[pardonnez-moi la piètre qualité de ce rp ...]

Le sourire de Zyaniid semblait définitivement établit au coin de ses lèvres, lui donnant une expression à mi-chemin entre le rictus et la malice. Retrouver Enyo ici était peut-être la dernière chose à laquelle elle s’attendait. Ne manquait plus que le retour de Sion, et elle serait comblée ...

Ooh, comme c’est touchant, D2 nostalgique de son passé comme chien-chien de l’Ordre !

La jeune femme retint un soupir. Elle aurait préféré que Bélial soit endormit, ou que les entraves l’aient scellé comme celles de Sinji scellaient Balor ; le prince démon avait le chic pour s’incruster dans son esprit aux moments les plus inopportuns. Préférant l’ignorer, elle reporta son attention sur Enyo. Non, décidemment, elle n’avait pas changé. Toujours aussi surexcitée et explosive.

- J'y ai songé un instant.... Mais trop de nuisibles. Et merci je me doute que la maison est plus confortable... Mais... Mais je.... Rhaaaa

Et aussi incapable de prendre les devants. La Nightblade savait que la jeune fille aurait bel et bien été capable d’attendre cachée dans ce buisson jusqu’à ce que Sinji la trouve. La jeune femme leva les yeux au ciel tout en laissant échapper un sourire amusé. Des souvenirs de son entraînement lui revenait en mémoire, et celle qui n’était alors qu’une petite fille montrait déjà les signes d’un entêtement surnaturel. Zyaniid avait souvent pensé que l’assimilation de fantômes complexés et obstinés avait fini par lui conférer ce caractère si étrange, et qui semblait aller si mal à son allure éclatante. Elle bafouilla à nouveau, et la jeune femme fut surprise de lire autant de reproches dans les yeux noirs de l’étrange demoiselle.

- Je suis venu voir Sinji... Mais je me demandai si il m'avait pas un peu zappé ou pire si il me prenait pas pour une traitresse de pas être venu plus tôt... Donc je me planque derrière un buisson pour réfléchir et mesurer à quel point mon attitude est grotesque et totalement débile.

Et, disant cela, elle se tourna vers la maison et contempla la porte d’entrée d’un air terriblement triste.
Cette fois, la Nightblade soupira pour de bon avant de s’adresser à Enyo.

-Aah, Enyo, Enyo, tu ne changeras donc jamais ! Tu penses réellement qu’après presque dix ans sans aucune nouvelle, Sinji t’aura oublié comme ça ? dit-elle en claquant des doigts sur le dernier mot. En fait, et ça a été mon idée aussi, je suis persuadée qu’il croit que le remaniement temporel d’Elysion t’a renvoyée à une vie plus « normale ».

Si tant est qu’une telle vie existe pour des gens comme nous ...

La jeune femme s’approcha de son ancienne amie fraîchement retrouvée ... Vraiment, que le monde est petit ! En parlant de petit, d’ailleurs ... Elle dépassait Enyo d’une bonne tête, phénomène encore accentué par ses épaisses bottes. Et la voir, de cette hauteur, aussi paniquée provoqua plus ou moins involontairement sa sympathie – ce qui était, en soi, un évènement relativement rare.

- Allez, franchement, tu comptes vraiment rester plantée là jusqu’à ce que Sinji te trouves ?

La jeune femme plissa soudain les yeux, et son sourire s’accentua encore.

- Ou bien ... peut-être préfères-tu que ce soit moi qui lui annonce la nouvelle ?

-Aah, Enyo, Enyo, tu ne changeras donc jamais ! Tu penses réellement qu’après presque dix ans sans aucune nouvelle, Sinji t’aura oublié comme ça ?

Ouais non mais présenté comme ça aussi, hein! Ben j'avais envie de répondre oui. Tout le monde avait oublié Sinji, alors pourquoi Sinji n'avait pas oublier le monde...? Et en plus je changerais jamais... J'ai envie de dire zut. Je posai un regard peu sympathique sur Zyaniid. D'un coup, elle était redevenue la demoiselle que j'avais connue étant petite.

*T'as vraiment l'air d'une quiche.... Enyo. Ma chère tu crains.*

je plantai mon regard dans le sien.

Et pourquoi pas? Ca ne serait pas la première fois. de ce ton cassant, je changeai totalement de ton, plus léger.Mais bon le fait que tu sois avec lui me prouve bien que j'ai tort de penser qu'il ne se souvient plus de moi.

*j'espère.*

Je gesticulai comme un gamine.

Soit dit en passant, crois moi j'ai changée à pas mal de niveau.

Je lui affirmai cela avec un grand sourire de niaise.

En fait, et ça a été mon idée aussi, je suis persuadée qu’il croit que le remaniement temporel d’Elysion t’a renvoyée à une vie plus « normale ».

A une vie plus normale. Comme si ma vie l'avait jamais été.... A cette pensée, j'eus un rictus amer. Maintenant que j'y pensai c'était un peu étrange. Et pourtant ça nous ressemblait bien... le genre "si il a repris une nouvelle vie je vais pas le déranger...". Je soupirais et hochait la tête en levant les bras. Je n'avais pas la moindre idée de ce qui allait se passer une fois dedans. Dans un sens, j'avais peur de ne pas retrouver "mon" grand frère, celui que je n'avais pas vu depuis 10ans, celui que je voulais revoir à tout prix. Bah! je resterai derrière mon buisson.

- Allez, franchement, tu comptes vraiment rester plantée là jusqu’à ce que Sinji te trouves ?

C'était une bonne question ça. J'dirais que je n'y avais ps spécialement réfléchis c'était assez perturbant comme ça hein! Pas la peine d'en rajouter une couche. En plus je connaissais ce sourire pas gentil du tout qui voulait dire "franchement t'as bien l'air bête là..."

Bien sur que non... Quoique... C'est super tentant... Mais non. j'ai le trac.... Punaise! Après tout ce que j'ai fait! Tout les trucs atroces qui me sont tombé sur le coin du pif... C'est une rencontre avec mon frère qui me terrifie! Non mais y a de quoi se demander des fois...

- Ou bien ... peut-être préfères-tu que ce soit moi qui lui annonce la nouvelle ?

ALEEEEERTE ALEEEEEEERTE!!!! Non ça c'était même pas une option envisageable! Je voyais le truc venir gros comme une maison... Non pas comme une maison comme l'Empire State Building au milieu d'un plat de semoule! Elle allait lui dire que y avait un truc bizarre dans le jardin et en sentant l'aura Sinji ne réfléchirait pas... Résultat je me ferais fumer la tronche en moins de quinze seconde. Je lui souris presque sympathiquement, planta mes yeux dans les siens.

Si tu me fais ça... Je te jure de te coller le residus ectoplasmique le plus dégueu de tout l'Ether au train.

J'avais dit ça avec un grand sourire. Zyaniid me regardait et ne disait plus rien. Je ricanai intérieurement. Et finit par lui dire.

Par contre je veux bien que tu passes devant...

Oui ben ça va... les jours de courage sont à utiliser de temps en temps et là j'avais dû trop en user parce... ben niveau courage.... Que dalle. Nous nous dirigeâmes vers la porte et là...

- Ou bien ... peut-être préfères-tu que ce soit moi qui lui annonce la nouvelle ?

La jeune femme entendit presque les alarmes résonner dans la tête d’Enyo, et cela ne la fit sourire que plus. Elle savait qu’elle avait touché un point sensible, et que la demoiselle n’était plus vraiment en mesure de refuser. Et puis, elle voulait vraiment que la jeune fille reste avec eux ; mais ça, elle ne se l’avoua pas ... Quoiqu’il en soit, la Nightblade fut ravie de voir son amie sourire.

- Si tu me fais ça... Je te jure de te coller le résidu ectoplasmique le plus dégueu de tout l'Ether au train.

La jeune femme se figea instantanément. Ca, c’était la réplique qu’il ne fallait surtout pas dire. Et elle l’avait fait. Elle avait parlé de l’Ether.
Zyaniid sentit son cœur battre douloureusement à l’intérieur de sa poitrine, signe que les entraves qui maintenaient Bélial étaient en train de se briser. La Nightblade sentit le prince démon se glisser entre les failles des sortilèges et tenter de prendre le contrôle de son être. Elle livra une bataille silencieuse avec lui, espérant qu’Enyo ne remarque pas les crispations de douleur qu’elle s’efforçait de cacher.

L’Ether, entendit-elle dans son crâne, comme c’est intéressant ! Y aurait-il un lien entre le monde des Morts et cette demoiselle ?
Laissez-la, Bélial.
Eh quoi, Nightblade, est-elle si spéciale à tes yeux pour que me refuses la moindre information à son sujet.
Fermez-là et pour une fois, laissez-moi tranquille.
Désolé, mais ce n’est pas ce que j’avais prévu.

Les poings si crispés que ses phalanges en étaient devenues blanches, la jeune femme se dirigea silencieusement vers la porte après qu’Enyo le lui ait demandé. Bien que Bélial se soit tût, il n’avait pas abandonné pour autant ; et chaque geste était un supplice, accompagné par un éclair de douleur de plus en plus insoutenables.
Arrivée devant les quelques marches, Zyaniid ne se sentit pas même la force de lever la jambe. L’air qu’elle respirait brûlait ses poumons, et son crâne semblait sur le point d’exploser. Dans un ultime effort, elle tenta de reformer les entraves.
En vain.
Et, ses dernières forces épuisées, le démon prit le contrôle.
Un immense sourire se dessinait sur son visage tandis que ses iris se teintaient d’un rouge éclatant.

- Au fait, dit-il de sa voix grave ...

Il se retourna vers Enyo, qui devint blanche lorsqu’elle croisa son regard.

- ... Nous n’avons pas été présentés.

Mettant une main sur le cœur, il s’inclina, ironiquement respectueux.

- Bélial, maître des Flammes de l’Enfer, prince démon du Feu. Ravi de vous rencontrer ... Enyo.

Pourquoi elle devenait toute blanche d'un coup....? Je la regardai étonnée, sans relever. Puisqu'elle allait vers la porte, je la suivai, légèrement en retraite. Ben quoi? Si y avait besoin de fuir je taillais la route dans l'autre sens, ni vue ni connue. Et je retournerai me terrer dans mon buisson. Arrivées devant les marches, Zyaniid se figea.

*uhoh... Ca ça pue...*

Elle semblait souffrir. Je ne savais pas trop quoi faire et tant qu'à ce qu'une soit touché je préférai encore ne pas augmenter le nombre potentiel de victimes... Je reculai encore un peu pas rassurée du tout. Je gardai contenance cependant.

- Au fait,... Nous n’avons pas été présentés.

EUh..... Depuis quand elle avait une voix de bonhomme.... Je me sentais légèrement distante de la scène pour le coup. Mon cerveau était aux abonnés absent, enfin, ça réfléchissait sec mais je n'avais pas encore eu la présence d'esprit de fuir loin. En fait je ne l'avais jamais eu. Une des grandes reproches de Sion, c'était ça. je n'avais qu'une notion très limitée du danger. Je regardai Zyaniid ou la personne qui était à sa place et qui humait le démon. Il s'inclina. Je fronçai les sourcils: Il se foutait de ma gueule c'ui la...

- Bélial, maître des Flammes de l’Enfer, prince démon du Feu. Ravi de vous rencontrer ... Enyo.

Tu m'en diras tant. A vrai dire ton pedigree m'importe peu... Zyaniid... T'aurais pas pu me prévenir non.... Ravissement non partagé, cela va sans dire.

D'un coup, un peu comme si j'avais lu une B.D une ENORME absurdité m'apparut à l'esprit. Un sourire démesuré et incontrôlable fendit mon visage pendant que j'essayais de ne pas exploser de rire. Mes yeux pleuraient. Je devais avoir l'air terrifiée ou je sais pas parce qu'il avait l'air satisfait.... C'est quand je ne pus me retenir que d'un coup, il ne semblait plus si content. Finalement c'était peut etre pas Sinji qui me cramerait la gueule.

Alors, Bélial! Démon virile et prince démon. Je peux savoir ce qui me...j'explosai de rireAaaah... Pardon. Je disais donc que me vaut la visite de ton "auguste" personne? Une envie de brochette peut-être...

*une envie de transexualisme aussi?*

C'était pas la chose la plus intelligente que j'avais dit mais je trouvais ça tellement drôle qu'il se la pête comme un mec alors qu'il était affublé d'une paire de seins somme toute visible.... Je repartai de plus belle. Ils m'auront tout fait ceux-là. Même si je n'étais pas très rassurée, je crois que nerveusement je relachais la pression en cet instant. Je finis par me calmer. Je croisais les bras et planta mon regard dans le sien. Même pas peur. C'était pas pire que Sion quand j'avais détruit littéralement la moitié de la salle de gym' où on s'entrainait.... Du grand art. En plus, même si pour Zyaniid je n'étais encore qu'une gamine, j'avais acquieris en plus de dix ans quelques arguments qui pouvait calmer un prince démon. Ca avait du bon d'etre unique en son genre des fois.


Bon tu parles ou tu prends racines? Ou alors troisième option et, j'avoue c'est ma préférée... Tu repars d'où tu es venu?

Je souriais provocante, insolente. Il ne m'éffrayait pas. Contrairement à la majorité des gens, je savais où j'irais après ma vie.

Le prince démon contempla Enyo de toute sa hauteur. Elle l’intriguait, et il avait hâte d’en savoir plus à son sujet. Même si cela impliquait un brin de torture ... Pour l’heure, il se contenta de la fixer droit dans les yeux, un sourire arrogant peint sur son visage.
Il pensa que la jeune femme avait du cran : lui répondre coûtait généralement très cher. Cependant, elle réagit d’une manière qu’il n’avait pas prévu ; il se demanda pourquoi elle avait commencé à pleurer, et cela l’amusa jusqu’à ce qu’elle éclate de rire. Il cessa de sourire, et attendit la suite.

- Alors, Bélial ! Démon viril et prince démon. Je peux savoir ce qui me... Aaaah... Pardon. Je disais donc que me vaut la visite de ton "auguste" personne? Une envie de brochette peut-être...

Petite imbécile ... pensa-t-il, hors de lui.

Avoir été piégé dans un corps de femme était peut-être la plus grosse humiliation qu’il ait jamais vécue. Enyo l’avait dit : il représentait une virilité séduisante, qui correspondait parfaitement au rôle qu’il tenait aux Enfers. Et qu’elle lui rappelle sa nouvelle condition le plongea dans une rage noire. Il lui sembla vaguement que les rires de Zyaniid, échos lointains d’une âme piégée dans les tréfonds de son être, s’ajoutaient à ceux de l’étrange demoiselle. Le prince démon lutta pour reprendre un minimum de contenance. Il inspira profondément et laissa échappe un soupir d’ennui. Ce simple geste le soulagea immédiatement de sa frustration, et il eut à nouveau les idées claires. La voix de Zyaniid se tût, lui procurant une nouvelle satisfaction. Il se remit à sourire, attendant qu’Enyo cesse de rire.
Finalement, elle le regarda droit dans les yeux, la provocation peinte sur son visage.

- Bon tu parles ou tu prends racines ? Ou alors troisième option et, j'avoue c'est ma préférée... Tu repars d'où tu es venu ?
Bélial fit mine de réfléchir, comme s’il considérait chacune des options proposées.

- Aah, si je pouvais réellement repartir d'où je viens, je l'aurai fait depuis longtemps. Mais comme ce plaisir m'est refusé, je pense plutôt que je vais parler. J’ai quelques questions à te poser, et je suis certain que tu te feras un plaisir de me répondre. Mais avant tout, ajouta-t-il avant qu’Enyo n’ait pu parler, je vais quelque peu changer d’apparence : je ne voudrais pas que tu restes aussi, hum, troublée par quelques désagréments physiques.

Le prince démon rendit l’air autour de lui aussi suffocant qu’il le put, et l’espace d’un instant il eut l’agréable impression d’être de retour au milieu de ses fournaises. D’un ample geste, il passa sa main dans le vide comme s’il essuyait une vitre invisible. L’air ondula à ce mouvement, et renvoya à Enyo l’image d’une personne qui n’était plus Zyaniid.
Face à elle se tenait maintenant un homme de très haute taille à la peau mate ; il était torse nu, laissant voir une musculature imposante sans pour autant être écœurante. Des bracelets d’or enserraient ses avant-bras. Ses jambes étaient protégées par une paire d’épaisses cuissardes de cuir et d’acier, elle-même recouvertes par deux longues pièces de cuir d’un rouge sanglant. Un Schiavone flottait contre son flanc, attaché à sa taille par une fine ceinture de cuir brun. Le démon semblait n’avoir qu’une trentaine d’années ; une légère barbe noire entourait sa bouche, couvrait son menton et remontait jusqu’à ses tempes en soulignant le contour de son visage. Visage par ailleurs absolument séduisant, encadrés par des cheveux d’un noir de jais soigneusement coiffés qui descendaient jusque dans sa nuque. Et ses yeux, comme deux braises brûlantes, évoquaient des brasiers éternels et des flammes ardentes.
Bélial, maître des Flammes du Pandémonium, dominait maintenant Enyo de deux bonnes têtes. Il sourit.

- Bien, dit-il de sa voix qui résonna de manière surnaturelle, maintenant que les petits détails matériels sont réglés, passons à quelque chose de plus passionnant.

Il pencha légèrement la tête sur le côté.

- Dit-moi, Enyo ... qu’est-ce que tu es ?

Puis, par pure provocation :

- Et pourquoi un accoutrement aussi ridicule ? Faut-il ressembler à un clown pour attirer les morts ? Ont-ils si peu l'occasion de rire qu'ils se sentent obligés de venir vers toi pour s'amuser un peu ?

- Aah, si je pouvais réellement repartir d'où je viens, je l'aurai fait depuis longtemps. Mais comme ce plaisir m'est refusé, je pense plutôt que je vais parler. J’ai quelques questions à te poser, et je suis certain que tu te feras un plaisir de me répondre. Mais avant tout,je vais quelque peu changer d’apparence : je ne voudrais pas que tu restes aussi, hum, troublée par quelques désagréments physiques.


C'est ça... prends moi pour une tarte tiens. J'attendais patiemment qu'il finisse tout son petit speech qui était plus ou moins SUPER passionnant. Je le vis ensuite créer un genre d'illusion. Bel homme. Si c'est à ça que ressemblait le vrais Bélial... Il était plutôt appetissant. Tout cela mis à part, il faisait juste deux têtes de plus que moi et ça me faisait beaucoup rire. J'attendais un peu avant de dire quelque chose...

Oui enfin tout ça, là... Ca change rien au fait que tu es enfermé dans le corps d'une femme et que pour paraitre viril... T'es obligé d'avoir recours à la magie. Mais tu as raison c'est moins troublant... Parce que la voix de bonhomme hein.

maintenant que les petits détails matériels sont réglés, passons à quelque chose de plus passionnant.

*je ne sais pas pourquoi mais je sens que ça va pas être spécialement passionnant pour moi....*

Je baissai les bras et secouai la tête, affligée. Je poussai un énorme soupir et m'affalai sur la première marche.... Je l'avais pas dit que je mourrais avant de monter ces putains de marches? tandis qu'il faisait son numéro pour se donner un peu de charisme, je pensai à Sinji qui était à meme pas dix mètres de moi. Et si j'hurlai....? Bah on verrait ça plus tard.

- Dit-moi, Enyo ... qu’est-ce que tu es ?

Oups. Je ne laissai rien paraître mon sourire insolent toujours peint sur le visage.

*Zyaniid, admire l'artiste. *

Fut une époque où j'aurais palie en bafouillant gaiement pendant un quart d'heure. Je toisai Bélial du regard et avec un rictus narquois je lui dit.

Et ben... Pour un prince démon, t'es pas bien rapide. Je sais que ça se voit pas beaucoup mais je suis un colibri...

J'étais navrée... Sion m'avait bien dit de ne pas expliquer ce que j'étais. En plus, rien que pour le faire chier, j'avais pas envie de lui dire. C'est pas parce que c'était un prince démon que tout lui était dû. Ici il était pas chez lui. En plus pas loin, y avait un cimetière... Et j'hésiterais pas à m'en servir.


- Et pourquoi un accoutrement aussi ridicule ? Faut-il ressembler à un clown pour attirer les morts ? Ont-ils si peu l'occasion de rire qu'ils se sentent obligés de venir vers toi pour s'amuser un peu ?

J'allai dire autre chose quand il sorti cette délicate phrase. Je ne perdai pas le sourire au contraire. Ses tentatives pour me vexer étaient presque...mignonnes. Le grand démon avait l'age mentale d'un gamin de deux ans et demi et la réplique facile. Je sortais au tac au tac et avec un naturel alarmant.

C'est pour faire parler les débiles. Et je n'attire pas les morts. Juste par curiosité... T'es juste venu balancer des vents? Un genre de concours du meilleur fion en somme...

En fait si mais bon... Je me retournai vers la maison un quart de seconde. Oui bon imaginons que je hurle ... Je pense qu'on m'entendrait... C'etait bon à savoir.

Sinji jouait paisiblement a la Xbox360 dans le salon avec Rémy sirotant une bière autre que les dégueulasses bières Harry Potter que Clément collectionne. C'était une vrai bière, buvable contrairement a cette saloperie en bouteille dont raffolait la sorcière. La partie se déroulait bien, enfin presque... Les deux hommes se mettaient joyeusement sur la tronche dans le jeu et la console appartenant a Rémy qui y jouait assez souvent. Le problème était la justement, Sinji n'était pas un grand joueur et perdait lamentablement, ce qui avait le don de lui foutre le nerf, d'autant plus que dans la partie, Rémy avait le dessus sur lui, empêchant Sinji de faire quoique ce soit d'autre qu'être sur la défensive. A chacune des morts de son personnage il râlait en injuriant la console, la manette ou encore Rémy, trouvant des excuses minables a sa pitoyable défaite.

- C'est pas vrai! C'est vraiment de la merde ce jeu! Pis cette manette... T'es vraiment qu'un con, Rémy! Tu pourrais pas mettre un truc ou je pourrais te montrer mes talents? Ou allons nous battre dans le jardin, ce s'ra plus marrant, ti... ens...

Sinji posa sa manette et se leva, en prenant le soin d'appuyer sur pause tout de même. Rémy fut intrigué par l'attitude de Sinji et se leva a son tour.

- Qu'est-ce qui t'arrive, Sinji?

Sinji resta la, concentré durant quelques secondes, laissant le temps a Clément d'apparaître avec un air bizarre.

- Vous sentez pas ça? J'ai un sentiment étrange qui m'taraude.

- Si j'le sens même très bien, et je crois savoir ce que c'est... Ce qui présage rien de bon...

- Qu'est-ce qui se passe? Pis tiens! Y'a connardo qui sort.

- J'crois que lui aussi il a senti, on va voir!

Les trois résidents sortirent a la suite de Seth qui venait de passer ne trombe en direction de la sortie. Arrivés dehors, ils tombèrent sur une jeune fille assise sur les marches, dos a eux. Face a elle se trouvait un grand homme a la peau mât et au cheveux foncés, habillé de pièces d'armure. Son aura, son accoutrement et sa manière d'être ou de parler fit de suite comprendre a Sinji qui il était, et a Clément aussi. Rémy sortit de suite son arme et se préparait a tirer, mais Sinji baissa son arme juste avant.

- Il y a Zyaniid derrière c't'empafé.

Sinji réagit rapidement et accéléra en balançant un Inferno sur l'adversaire surprit par l'attaque. Rémy envoya son sort qui fit comme "électrifier" Bélial et le rendant quasi-amorphe. C'est la que Sinji fit signe a Clément d'avancer, ce qu'elle fit rapidement.

- Clément! Utilise l'Entropie pour le sceller a Zyaniid via le sort clérical que j't'ai appris, vite!

Elle n'attendit pas et tandis qu'elle faisait cela et que Rémy bloquait le démon, Seth tenta quelque chose pour aider son maître, mais Rémy avertit Sinji qui se retourna pour le bloquer par un cercle Pentacle blanc et le repoussa avec la force de Balor des deux mains, sans lui faire de mal pour pas en pâtir lui aussi. Cela fit juste reculer Seth de quatre mètres le temps que le sort de Clément finisse de faire effet et scelle de nouveau le Prince-Démon a Zyaniid.

Tout cela fut fait rapidement mais le stresso-mètre était vite monté d'un cran, le groupe n'avait même pas fait gaffe a la jeune femme plantée sur les marches vers qui ils se tournèrent tandis que Zyaniid revenait a elle et reprenait sa forme originelle. Sinji n'eut pas de mal a reconnaître la personne face a lui et en ouvrit la bouche en faisant tomber sa clope.

- T... Toi? Enyo?! Enyo, c'est bien toi?

[J'ai réglé cela vite, si cela gène je peux raccourcir pour permettre une réponse/riposte]

Bon alors récapitulons... J'étais assise sur une marche à insulter un prince demon... Le tout en sachant bien que j'allais en crever.... Ou pas. Bref, on était seul et il voulait savoir ce qu'était mes pouvoirs... Jusque là.... j'avais tout suivis. Mais alors avant même qu'il n'ai eu le temps de riposter quoique se soit à mes gentillesses. L'autre démon dans la maison avait giclé de la baraque pour se poster à coté de l'illusion à la con. J'ouvrai à peine la bouche que j'entendai un bordel monstre derrière moi. Et la porte s'ouvrit à la volée, même pas le temps de bouger que les sorts fusaient de tout le sens sans même que j'ai le temps de, ne serait-ce, me foutre à couvert... Je le retrouvai sur cette marche avec les bras au dessus de la tête priant pour que rien ne me tombe sur le coin du pif. Après une dizaine de minutes où j'avais l'impression d'etre en plein milieu de la bataille de Verdun, le calme se fit. Plus de Bélial, mais beaucoup de gens. Un démon à terre, respirant fort: Seth. Zyaniid qui se relevait péniblement. Je notais de surtout me munir d'un casque de football americain la prochaine fois que je devrais lui parler seule à seule... Deux autres personnes que je ne connaissais pas mais qui me regardait avec... suspicion...Je levai les bras en secouant la tête

J'vous assure que j'y suis pour rien.

Et je reportai mon attention sur la dernière personne. Mon coeur rata plusieurs battements, je déglutis avec difficulté et me retrouvai avec la consistance d'un flicky. Il ouvrit la bouche, comme figé sur place, sa cigarette tomba au sol et là il dit les mots magiques.

- T... Toi? Enyo?! Enyo, c'est bien toi?

Mes yeux se remplirent de larmes sans mon autorisation, je les en chassais rageusement d'un coup de manche et manquais de m'assommer au passage. Je ne répondis pas.... Il se souvenait de moi. c'est la seule information qui traversa mon cortex cerebral pendant presque une éternité. Je finis par hocher la tête et me releva nerveusement, cherchai mes mots... Lesquels s'étaient enfuis comme des lâches. De toute façon, je n'aurais jamais su quoi dire. Je le regardai, heureuse et dépité. Finalement la meilleur solution que je trouvai fut de lui sauter littéralement dans les bras. Je murmurai à son oreille, plus pour moi-même que pour lui d'ailleurs.

J't'ai retrouvé...

Je serrais de plus belle. en reniflant pour ne pas pleurer comme une grosse gamine.

- tu t'souviens donc de moi. C'est une bonne chose... Te retrouver... Enfin je suis content de te revoir, quoi.

Il avait jamais été super doué pour les sentiments... Ca tombait plutôt bien moi non plus. L'entendre bafouiller me fit rire. Puis il me présenta aux autres. Je les regardai avec un grand sourire, hocha la tête en guise de salutations, la fille... Clément... Clément???? Non mais c'était quoi ce bordel... Elle était une fille ou un garçon du coup? je la regardai avec intensité. Ben elle avait des formes féminines.... Par contre.... Elle me faisait plutot penser à un mec au niveau de la gestuelle... En gros j'en savais foutrement rien.

- Heu oui, Clément, Rémy, voici Enyo. C'est comme qui dirait ma p'tite sœur, héhé... Elle va habiter avec nous à présent, je pense...

Alors ça... Habiter avec eux.... Euh... Je savais pas trop. Parce que y avait beaucoup de gens déja dans la maison... Et puis je suis pas sure que les proprios de la maison seraient véritablement d'accord. Je souriai, goguenarde. J'étais contente. Il ne m'avait pas oublié, ni repousser.

- J'crois que c't'histoire vaut bien une autre bière!

On entrait dans la maison. Suivant Sinji de près comme si j'avais peur de le perdre, j'attrapai son manteau derrière. Oui je retombai en enfance. Oui j'avais bien remarqué que c'était puérile et pas très intelligent. Mais je m'en foutais! Putain! Dix ans sans mon frère. J'avais bien le droit d'être puérile dix secondes.... ou dix minutes... Enfin, on arrivait dans le salon où Zyaniid se laissa tombé sur le canapé tandis que le garçon, Rémy, la fusillait du regard. lui... Il avait un problème. J'attendais que tout le monde s'assied et m'assit entre Sinji et Zyaniid, Rémy et Clément en face de moi. Je devais être plutôt écarlate parce que qu'est-ce que j'avais chaud... Punaise! je regardai autour de moi et posai mes yeux sur Sinji.

C'est plutôt chouette ici. Mais tu sais vous êtes déjà nombreux ici... Je vais peut-etre pas venir m'installer ici... En tout cas, je suis rassurée.

je souriais une fois de plus et continuai sur ma lancée.

Je me demandai ce que tu étais devenu. Euh...

le retour de la trombine désespérée... Je savais pas quoi dire moi... Rhalalala!

*allez quoi! C'est ton frère il va pas te manger.*

C'est alors qu'un immense ectoplasme traversa la salle, je sursautai vaguement, écarquilla les yeux, la main sur le coeur. Je le regardai traverser la salle puis une fois que ce fut passer je regardai autour de moi les gens présents.... Et d'une moue légèrement nerveuse dit.

...Euh... Désolée...

Puis je tombais sur les entraves que Sinji avaient sur lui. Je les pointais du doigts et dit.

Euh... Qu'est-ce que c'est ça?

Zyaniid s’était laissée portée jusqu’au salon, et s’enfonça avec délectation dans la masse molle du canapé. Elle était passée tout près d’une possession totale et définitive, et se sentait comme un malade après une anesthésie ; le monde lui semblait lointain, tandis que la nausée la saisissait à l’estomac. Pliée en deux, elle tenait son crâne douloureux dans l’une de ses mains, la seconde pendant plus ou moins sur sa cuisse. Elle secoua doucement la tête pour reprendre ses esprits, et regretta immédiatement ce geste. Grinçant des dents pour résister aux élancements qui traversaient ses os, elle leva timidement les yeux. Son regard croisa celui de Rémy, et la jeune femme ne put retenir un soupir d’exaspération quand elle y lut toute la sympathie qu’il avait pour elle. Ce qu’il avait vu n’allait sûrement pas les faire s’entendre mieux. Trop engourdie pour lui renvoyer la gentillesse, elle reporta son attention sur la conversation que tenaient Enyo et Sinji. Lorsqu’elle entendit le mot « entraves », le sang se mit à battre dans sa nuque sous l’effet de la colère. La honte et la rage firent briller ses yeux d’une lueur mauvaise.

- Oh ça? Et ben c'est une longue histoire! En gros, maintenant, je suis sous contrat pour bosser avec ceux d'en-haut. Le problème, c'est qu'ils ont la possibilité de me coller des entraves ces emplumés ! Si j'abuse je me retrouve avec ça, et je perds une bonne partie de ma puissance et de mes pouvoirs. C'est vraiment SUPER !

Zyaniid ne put se retenir.

- Si t’en veux plus, donne-les moi, je saurai quoi en faire !

Se renversant furieusement dans le canapé, elle appliqua la canette de bière sur son crâne, ce qui pour effet inattendu de laisser échapper un petit nuage de vapeur. Le froid lui fit un bien fou, atténuant légèrement son mal de tête. Avec un râle de satisfaction, elle se tourna vers Sinji.

- Ou alors Dominique se débrouille pour m’en trouver, parce que là je craque !

Elle s’adressa ensuite à Enyo, l’air sincèrement désolée.

- Pardon pour ce qui vient de se passer ... « Ether » était peut-être pas le mot à prononcer aujourd’hui ...

La Nightblade se sentit glisser dans une torpeur bienfaisante, cependant troublée par un bruit qu’elle reconnaissait : le long cri de rage de Bélial, piégé très loin dans les tréfonds de son corps, qui s’estompait au fur et à mesure que le Sceau appliqué par Clément se renforçait. Zyaniid se tourna vers la jeune femme.

- D’ailleurs, merci Clem’, ce sort tombait à pic.

La jeune femme avait la vague impression que ses phrases n’avaient aucun rapport les unes avec les autres, mais s’en soucia à peine.

Les dernières paroles de Sinji eurent pour effet de faire sortir Zyaniid de ses gonds, elle s'énerva en commençant par une brève agression verbale plutôt légère.

- Si t’en veux plus, donne-les moi, je saurai quoi en faire !

Elle s'enfonça dans le fond du canapé et appliqua la canette sur son crâne laissant échapper une fumée blanchâtre venant de la condensation. Elle lâcha un râle de satisfaction et reprit la parole. Sinji la regardait avec un air qui s'assombrissait au fur et à mesure des paroles de D2.

- Ou alors Dominique se débrouille pour m’en trouver, parce que là je craque !

Sinji la regarda quelques secondes, avec beaucoup moins de sympathie que celle qu'il avait eu pour Enyo. Durant ce moment de latence que Sinji laissa a Zyaniid, celle-ci en profita pour s'excuser envers Enyo pour ce qui venait d'arriver. Elle remercia également Clément pour avoir scellé de nouveau Bélial a l'âme de la Nightblade. C'est juste après cela que Sinji prit le temps de répondre, en se levant dans un élan de colère, toutefois bien contrôlé.

- Si ça te dérange tant, il suffisait d'en parler, couillonne! A la prochaine projection astrale de l'emplumé, tu n'auras qu'à lui demander de t'en fournir, c'est pas bien dur. Après, tu verras bien ce que cela fait d'en avoir et qu'il ait le pouvoir de te bloquer dans les pires moments!

Sur ces paroles, Sinji alla jusqu'à la double-porte du salon et se retourna.

- Sur ce, je me casse! Y'a certaines choses qui ont le don de m'énerver.

Il ne préféra même pas entendre une quelconque réponse et monta directement jusqu'à la chambre que lui prêtait gentiment Clément.

Je fus PLUS que surprise de la tournure des évènements... Je regardais la scène, bouche bée.... Ben alors qu'est-ce qui s'était passé... C'etait pas spécialement les retrouvailles que j'esperais ni celle que je redoutais pour tout dire... Lorsqu'il monta dans sa chambre, je le suivis du regard en jetant un coup d'oeil aux gens autour de moi... Clément semblait légèrement stupéfait.. Remy regardait zyaniid avec haine... Cette dernière semblait.... en pleine agonie... Je me levais sentant une légère deception monter. Je m'inclinais légèrement vers Rémy et Clement.

Excusez-moi... Mais... Je... Euh... Je vais rejoindre Sinji... Je vous remercie de bien vouloir m'accueillir...

J'eus un léger sourire et fit volteface pour retrouver mon crétin de frangin... Je me tapais 10 de recherches pour retrouver sa trace et il se barrait comme un lâche! Non j'etais pas d'accord! Je montais à l'étage et entendait les bruits de ses pas dans une des chambres, je m'avançais et soupirais un coup, la main tendue vers la poignée... COURAAAAAAAAAGE!! Je pris la poignée et la tournais avec une certaine appréhension. Je découvrais mon frère en train de tourner en rond comme un loin en cage. Ma frustration explosa. J'entrais dans la chambre, refermais la porte et me planta devant lui, l'empechant d'avancer.

Ben sympa! T'avais l'intention de me le faire depuis le début? Me planter en bas comme ça?

Je soupirais excédée.

C'est à croire que tu réalises pas que ça fait dix ans que j'essaye de retrouver ta trace! j'en viens à me demander si j'ai bien fait de venir!

Je me retournais et allait vers la porte, détaillais ce que j'y trouvais...

Je sais pas ce qu'a été ta vie jusqu'à présent, si ça se trouve t'as changé! Mais ne viens pas me dire que t'es devenue un sale lache qu'a peur d'affronter son passée parce que j'te croirais pas!

J'avais la voix qui tremblait de colère. Je m'étais cassée le cul et lui il était pas foutu capable d'encaisser deux remarques pour qu'on puisse discuter calmement...? C'était qui le grand frère...? je fulminais.

Sinji était entré dans sa chambre et tournait maintenant en rond pour trouver une solution au problème qu'était maintenant Zyaniid, il fallait trouver un moyen de contrôler plus facilement Bélial ou alors ils allaient vite se retrouver avec le Prince Démon des flammes du Pandémonium a pleine puissance face a eux, et même si Sinji avait la puissance du Prince Démon le plus Craint après Lucifer, il ne pouvait pas manier toute sa puissance. C'est la que Enyo entra dans la chambre et lâcha sa colère sur Sinji.

- Ben sympa! T'avais l'intention de me le faire depuis le début? Me planter en bas comme ça?

La planter en bas? Aucun rapport avec elle, il était content de la revoir mais son arrivée avait chamboulée Bélial et il fallait maintenant arrêter le Prince Démon.

- C'est à croire que tu réalises pas que ça fait dix ans que j'essaye de retrouver ta trace! j'en viens à me demander si j'ai bien fait de venir!

Elle continuait tandis que Sinji la regardait en l'écoutant.

- Je sais pas ce qu'a été ta vie jusqu'à présent, si ça se trouve t'as changé! Mais ne viens pas me dire que t'es devenue un sale lache qu'a peur d'affronter son passée parce que j'te croirais pas!

- Tu comprend pas, et c'est normal, tu viens juste de débarquer. Le Démon qui partage son enveloppe peut prendre facilement le contrôle. C'est pour cela qu'elle s'est énervée, je lui en veux pas, mais cela m'énerve qu'elle s'excite pour ce que j'ai dis...

Il inspira profondément de dépit et reprit.

- Je crois la connaître suffisamment pour savoir que même si ces entraves la protégerait d'une possession, elle serait vite aussi exaspérée que moi de se retrouver avec ses pouvoirs minimisés. Mais vu qu'elle le veut, je vais me débrouiller pour la faire rencontrer Dominique.

Il revint ensuite sur lui et Enyo.

- Et je ne fuis pas, j'ai besoin de tranquillité pour réfléchir a une solution. De plus, je ne t'ai pas lâché en bas vu que je te considère déjà comme habitante de cette maison. Donc, tu fais bien ce que tu veux dans la bicoque, comme moi ou les autres.

Sinji s'approcha et mit sa main sur son épaule en se baissant un peu.

- Tout ce qui a pu se passer est une bien longue histoire qui appartient au passé. Concentrons-nous sur le présent et vu cette journée, je te propose d'aller te reposer.

- Tu comprend pas, et c'est normal, tu viens juste de débarquer. Le Démon qui partage son enveloppe peut prendre facilement le contrôle. C'est pour cela qu'elle s'est énervée, je lui en veux pas, mais cela m'énerve qu'elle s'excite pour ce que j'ai dis...Je crois la connaître suffisamment pour savoir que même si ces entraves la protégerait d'une possession, elle serait vite aussi exaspérée que moi de se retrouver avec ses pouvoirs minimisés. Mais vu qu'elle le veut, je vais me débrouiller pour la faire rencontrer Dominique.Et je ne fuis pas, j'ai besoin de tranquillité pour réfléchir a une solution. De plus, je ne t'ai pas lâché en bas vu que je te considère déjà comme habitante de cette maison. Donc, tu fais bien ce que tu veux dans la bicoque, comme moi ou les autres.

Mes poings se serrèrent malgré moi... Putain mais il le faisait exprès ou quoi! On venait de se retrouver et lui il pensait qu'il ne m'avait pas lacher tout simplement parce qu'il me voyait comme déjà membre de cette foutu bicoque! je pestais. Je faisais bien ce que je voulais donc.... Il plaisantait! Je l'avais connue plus intéréssé par les gens autour de lui, il avait changé... Ou bien c'était moi. Je me souvenais de ses preuves d'attention maladroites. Ma colère redoubla. Je n'étais pas la seule à ne pas comprendre dans cette pièce. Il savait parfaitement ce qu'avait signifier mes missions sans mon grand frère. Le danger potentiel que je représentais, personne d'assez puissant pour me contrer, la peur au ventre à chaque mission... les sarcasmes de Zakiel... Il ne réalisait pas ce que représentait son retour dans ma vie, ni meme la joie qui m'avait animé quand j'avais découvert qu'il était vivant. Il n'en avait aucune idée, je ne le concevais pas. Je ne voulais pas.

Tout ce qui a pu se passer est une bien longue histoire qui appartient au passé. Concentrons-nous sur le présent et vu cette journée, je te propose d'aller te reposer.


Lorsqu'il me dit cela tout en posant sa main sur mon épaule, ma réaction fut directe violente et animal. Je dégageais sa main de mon épaule et lança mon poing en plein dans sa machoire, le choc le fit reculer. Je le toisais du haut de mon metre soixante cinq, en colère triste et déçue à la fois. Je regretais presque mon geste en voyant l'incompréhension sur son visage. Les dent serrées, la voix tremblante.

Je fais bien ce que je veux hein!

J'avançais d'un pas, furieuse. j'haussais le ton.

Tu comprends pas ce que ta vie signifie pour moi ou quoi!

Je scrutais son visage, aveuglée par la colère. Je ne comprenais pas pourquoi... Qu'est-ce que j'avais raté... Je n'avais pas vu d'inquiètude en me voyant tout à l'heure, de l'étonnement... Pas de peur non plus... Zyaniid l'inquiétait et c'était normal... Je me demandais si j'étais jalouse... Non, ce n'était pas ça...

Abruti... T'es qu'un crétin!

Ca s'était de la répartie! j'avais gagné... Je me retournais, attrapais la poignée de la porte et l'ouvrit. Dans l'encadrement, je me retournais à moitié.

Puisque mon retour ne semble pas t'affecter plus que ça... je me casse. Je préfère garder de toi l'image que j'avais avant...

Je me retournais sans attendre redescendant et m'arretais dans l'entrée en proie a des tremblements incontrolés... J'étais très énervée...

Appuyée contre le mur, Zyaniid écouta la dispute qui résonnait dans toute la maison. Elle n'avait pas du tout apprécié l'intervention de Sinji, et attendait maintenant qu'il daigne redescendre pour lui coller son poing dans la figure. La canette de bière toujours appliquée sur son front, elle était sur le point d'aller se rasseoir lorsque la porte de la chambre s'ouvrit à la volée, laissant passer une Enyo plus que furieuse. Elle dévala les escaliers avant de se figer net devant la porte d'entrée, le corps parcouru de spasmes violents. La Nightblade savait que la jeune fille était en proie à une véritable guerre intérieure, et que la réaction de son "grand frère" l'avait profondément blessée. La jeune femme soupira.

- Et tu comptes aller où comme ça ?

La demoiselle sursauta et se tourna vers elle. L’agitation lisible dans ses grands yeux noirs conforta Zyaniid dans son désir de gueuler un bon coup contre son ami aux cheveux bleus. Maintenant presque totalement remise de sa brève possession, elle comptait bien lui rappeler qui elle était et qui venait de réapparaître après dix ans d’absence.

- Après tout le chemin que tu as fait jusqu’ici, tu renonces déjà ? lança-t-elle à Enyo. Ca fait plaisir, merci pour les autres ...

Son sourire en coin s’accentua lorsqu’elle vit son amie hésiter face à la porte, l’air moins résolue. La jeune femme se détacha du mur et rejoignit la jeune fille.

- Une règle fondamentale ici : ne pas rester fâché avec quelqu’un. Sinon, on n’est jamais sûr de se réveiller le lendemain. Donc, toi et moi allons nous expliquer avec ton frangin ...

La Nightblade se tourna vers la cage d’escalier, prit une grande inspiration, et hurla :

- Sinji, espèce d’abruti, descends ton gros cul immédiatement !

La réaction ne se fit pas attendre, et le Nightblade descendit l’escalier quatre à quatre pour se planter devant les jeunes femmes, une expression mauvaise déformant tous ses traits. Zyaniid souriait, les yeux mi-clos.

- Ben tu vois que tu sais t’énerver quand tu veux !

- Et tu comptes aller où comme ça ?

Mes poings se serrent, tête baissée, je ne tournais pas la tête pour regarder Zyaniid. J'avais la très désagréable impression que si je n'avais qu'un seul contact avec quelqu'un j'allais craquer... En bien ou en mal je ne savais pas.

Qu'est-ce que ça peut bien foutre...

- Après tout le chemin que tu as fait jusqu’ici, tu renonces déjà ?Ca fait plaisir, merci pour les autres ...

Je regardais la porte, ne sachant pas si il fallait vraiment que je réponde. Je savais que ma réaction était naze mais tout m'allait plutot qu'un nouveaux rejet. D'une voix faible, presque étouffée je lui retorquais.

Je préfère encore me casser de moi même plutôt de subir un nouveau rejet...

A ces mots mon corps fut parcouru de tremblements, je me contractais pour ne pas pleurer, arretant tout bonnement de respirer. J'avais pas envie de partir mais pourtant j'en avais une envie folle. Ma tête allait exploser tellement les émotions s'entre choquaient là dedans... C'était pas une vie ça.

- Une règle fondamentale ici : ne pas rester fâché avec quelqu’un. Sinon, on n’est jamais sûr de se réveiller le lendemain. Donc, toi et moi allons nous expliquer avec ton frangin ...

J'eus un rire faible, du genre de ceux qu'on a lorsqu'on passe subitement des larmes au rire. Alors elle l'appela. Je n'avais pas bougé, toujours face à la porte... Je ne sais aps pourquoi je ne me retournais pas...

- Ne le prends pas comme ça, Enyo. Tu sais très bien que je t'aime et que je ferais n'importe quoi pour toi. Mais tu sais aussi bien que je ne suis pas doué pour le montrer et dès qu'un problème survient, je suis absorbé par celui-ci jusqu'à que je le règle. En plus, cela me rend de mauvaise humeur, il faut pas prendre en compte tout les conneries que je sors.


J'eus un rire amer... Je m'étais trompée. Il n'avait pas changé après tout... Un mauvais agencement d'évènements sans doute. Je me retournais et regardais Sinji, toujours légèrement en colère.

Je sais bien comment tu es... Je le sais mais ça a été tellement dure de te retrouver que ta réaction m'a blessé... C'est comme quand tu trouves une solution mais que finalement ça marche pas. C'est l'impression que j'ai eu. J'ai beau avoir grandie, je suis toujours aussi trouillarde quand il s'agit des autres...

Je m'approchais de Sinji et lui prit le bras en signe d'excuse puis allait m'asseoir dans les marches. En attendant la suite... J'avais le pressentiment que la suite serait plutôt... Drôle?

(pouuuuurriiiiiiiie cacaaaaaaaa beeeeeeeurk ce rp est NAZE! désolée je suis pitoyaaaable)

Zyaniid regarda avec satisfaction la petite scène de réconciliation entre Enyo et Sinji.

Bon, ça, c'est fait.

Il allait maintenant lui falloir "discuter" avec le Nightblade qui, apparemment, n'avait vraiment pas apprécié son intervention.

- Et toi. Tu sais très bien c'que je pense des entraves que me colle Dominique. Tu sais aussi bien que moi, qu'elles interviennent en moment critique, me rendant faible quand il ne l'faut pas. Alors tu sais bien que cela ne sert a RIEN de t'exciter sur moi pour ça parce que j'explique ce que c'est a ma frangine!! Clair?!
- C'est pas ma faute si cet imbécile se débrouille toujours pour t'enfoncer au mauvais moment. Et puis, bon, c'est pas comme si la dernière fois que tu avais poussé tes pouvoirs un peu loin, on était passé tout près de se retrouver avec Balor sur les bras, non ? Ah et, niveau hystérie, je pense que tu bats assez de records tout seul pour t'abstenir de ce genre de commentaires !

La jeune femme recula légèrement la tête lorsque son ami agita un doigt devant ses yeux. Elle leva un sourcil sceptique et laissa son cynisme naturel étirer le coin de ses lèvres.

- Cela étant dit, on va se débrouiller pour que l'empaffé se projette sur ce plan, comme ça tu n'auras qu'a lui proposer tes services pour te retrouver avec ces jolies chaînettes très esthétiques sur ton buste.


Le léger sourire ironique qu'il lui adressa l'amusa d'autant plus qu'il savait pertinemment qu'elle ne portait pas Dominique dans son coeur. Elle planta son regard jaune dans les iris sombres de Sinji, et eut une moue quelque peu lascive.

- Merci, mais les chaînes, très peu pour moi. Bélial n'a pas réussit à me rendre assez perverse pour apprécier le sadomasochisme.

Elle acheva sa phrase en détaillant rapidement le Nightblade du regard, espérant que le geste serait assez peu subtile pour qu'il comprenne l'allusion. Zyaniid poursuivit :

- Et c'est déjà suffisamment compliqué à gérer par moi-même pour que je laisse quelqu'un d'autre s'en mêler, surtout si c'est pour me passer ce genre de collier autour du cou. De plus, tu sais très bien que, comme toi, je déteste être affaiblie et réduite à l'état de larbin. C'est déjà compliqué pour moi de supporter Dominique ET Bélial, alors les avoir tous les deux en permanence sur le dos, non merci, très peu pour moi.

La Nightblade refusait de laisser sa fierté de côté en se mettant au service de l'archange. Elle avait choisi de travailler avec Sinji, pas avec Elysion ; et, même si son ami devait obéissance aux anges, pour elle la différence était de taille. Et surtout, elle ne voulait pas perdre son autonomie, même si cela signifiait qu'elle devrait subir son hôte et ses possessions inopinées.



[bwaaaaah, c'est trop nul, désolééééeee ! ]><"