Une journée comme toute les autres[PV Charon] [FINI]

Et allez! Une nouvelle journée à la con allait encore commencer... Au menu pour une journée de merde a finir sous cachets: des boulets cosmiques espérant grossir les rangs d'une entreprise dont les buts allait plus loin que de construire la nouvelle foire au monstres du vingt-et-unième siècle... Au menu également le tri des C.V acceptés par les deux débiles de la C.C corp... J'attrapais une pile de dossier qui encombrait mon bureau, une tasse de café très serré à la main, sachant déjà que ce serait anthologique... Pour changer. Le défilé des blaireau ne commençait que dans une bonne demi-heure je pouvais espérer torché ça dans la demi-heure. J'ouvrais le premier dossier où il était marqué en fuschia -je réprimais une grimace et l'envie de jeter le dossier du haut de mon étage- cas intéressant. Connaissant les deux boulets qui avaient dû les faire je me demandais ce qu'ils pouvaient appeler "cas intéressant", après tout le fashion-groovy fluo s'était bien retrouvé dans les cas "exceptionnels"... Autant dire qu'ils n'avaient AUCUNE idée des qualifications requise pour être exceptionnel... En posant mes yeux sur la première ligne je crus faire une crise cardiaque.

"Nom: Delga
Prénom: Jean
Pouvoir: capacité à transformer la couleur de ses cheveux en passant la mains dedans....
Non mais c'est quoi ça encore.... Il avait quoi comme projet nous faire saigner les yeux en changeant de couleur de cheveux trop vite...?

J'appuyais sur mon téléphone et entendit la voix trainante de Simone.
" Simone, envoyez une lettre de licenciement à Monsieur Delga.... Un motif? Le fait d'être dénué d'intérêt pour notre entreprise devrait être suffisant et en cas de réclamation marquez donc de s'adresser à Mademoiselle Trueman.... Merci Simone"

Et voila une bonne chose de faite... Un de moins.. J'en éliminais une douzaine d'autre dans la demi-heure qui m'était accordée avant que ce ne soit la croix et la bannière... J'allais crié "Suivant" lorsque j'ai lorgné sur ma tasse de café... Vide... Je soupirais regardais l'horloge... Il me restais encore un peu de marge... TANT MIEUX. Je me levais et allais d'un pas vif jusqu'à la machine à café....
Tiens... Caleb n'était pas devant la machine... Il bossait? Je réprimais un petit rire... Je regagnais mon bureau avec un café armé dans la main droite, des cachet dans la la poche intérieur de ma veste... Mon Mp3 était sur mon bureau avec les leçons du petit Yogi et encore plus primordiale que tout le reste: mon fusil... Depuis quelques semaines j'avais le droit a une fournée de blaireau... C'etait assez impressionnant à croire que tout les boulets se disaient qu'ils avaient une chance.... Mon dieu.... Bon quand il fallait il fallait.

SUIVANT

Je me massais les tempes en pensant à l'abomin-affreux qui allait poser ses miches sur ce siège....

J'étais assise dans la salle d'attente depuis près d'une heure, mollement avachie dans le sofa, ma faux à portée de main au cas où l'un des cas sociaux présent dans la pièce s'approche un peu trop près.
C'est dingue tout ce que l'espèce humaine peut engendrer d'inutile et d'absurde ! A croire que dans cette salle se rassemblaient les pires rebuts et les plus gros boulets qui existent ! Comme celui-là, dans le coin, avec son look tiré des années disco. Qu'est-ce qu'il pouvait bien posséder comme pouvoir, à part celui de pouvoir cacher un semi-remorque dans ses cheveux ? Nom de Dieu, si c'était CA qu'on engageait à la Flander's Company, j'allais peut-être postuler ailleurs. Comment une entreprise fréquentée par de tels déchets pouvait avoir atteint une renommée et une réputation aussi importantes ? A moins que mon cher et tendre supérieur du Premier Cercle se soit encore fichu de moi ...
Je m'apprêtais à prendre congé, lorsqu'une voix mélodieuse et délicate me coupa dans mon élan.

"SUIVANT !"

Le ton employé me fit revenir sur mon jugement. Ca sentait le bureaucrate névrosé, habitué à voir des boulets et à les éjecter aussitôt. Finalement, peut-être que les employés de la Flander's, les vrais, ressemblaient à autre chose que ce que je pouvais "admirer" dans cette salle d'attente. Mais bon, il m'arrivait de me tromper aussi. C'est donc en soupirant que je me levais, empoignant ma faux et la traînant derrière moi, accompagnée dans ma marche par quelques "bonne chance" et "bon courage" lancés par mes voisins de canapé. J'eue une petite pensée émue pour cette bande de ratés, qui termineraient sûrement leur entretien une balle logée entre les deux yeux ou carbonisés à coup d'allumette et de bombe aérosol.
Au terme du petit couloir qui menait jusqu'au box du DRH, je décidais quand même de me redresser un peu et de me tenir un peu plus dignement ; l'image allait sûrement beaucoup jouer, et je sentais qu'une remarque acide sur ma tenue allait sûrement tomber. Tant pis, j'avais l'habitude.
J'entrais donc dans le bureau proprement dit et m'asseyais. L'homme qui me faisait face présentait tous les signes du grand type sec et nerveux ; la tasse de café sur son bureau démontrait son addiction à la caféine, qui devait lui permettre de résister à de longues journées difficiles et chiantes. Enfin, l'air de profond mépris incrusté sur son visage laissait apparaître tout le bien qu'il pensait des candidats au boulot de Super Vilain.
Et ben ça promet ... n'ai-je pu m'empêcher de penser. De toute évidence, le DRH avait eu la même idée quant à la suite des évènements. Ni lui ni moi ne devaient donner l'impression d'avoir envie de discuter, ce que je pouvais fort comprendre étant donné ce qu'il allait se ramasser après moi.
Je sortais donc mon CV et lui envoyais avec toute la grâce et la délicatesse dont j'étais capable ... hum ...
Je croisais les jambes et, à moitié affalée dans le fauteuil, attendait son verdict.

Je regardais ce qui arrivait vers moi avec un regard presque torve.... Et allez! Après les abrutis en guenilles voici que débarquait une espèce de gothique décrépie à l'attitude aussi peu reluisante que Cindy -l'oncle PDG en moins...- Je soupirais un grand coup en pensant sincèrement que j'allais la dégager sec... Après tout je n'étais pas un cabinet de psy ou je ne sais quelle hospice pour dépressifs. Je la regardais cependant calmement, si on peut dire. Je sentais le folko à plein nez mais cependant mon alarme boulet ne s'était pas encore activer. Peut-être que... Je faillis rire à ma propre bêtise pour le coup, comme si j'allais avoir un peu de chance. Elle arriva d'une manière tout personnelle pour finir par s'affaler littéralement sur la chaise, je fus d'ailleurs bien étonné que celle-ci ne se brise pas vu avec quelle violence la demoiselle avait poser ses fesses dessus! Elle et moi nous dévisageâmes pendant trente bonnes seconde... Je remarquais qu'elle avait une grande faux... Si c'était fait pour impressionner quelqu'un ça ne serait pas moi... Le concept goth à faux maléfique était d'un classique presque effrayant. Mais bon ce n'était guère les frusques qui ici faisait le plus de frasques... Quitte à faire son boulot autant bien le faire, enfin... Dans une certaine mesure. Je bus une goulée de café tout en regardant ma futur interlocutrice. J'attendais une présentation un début de quelques choses comme les autres blaireaux mais non, là rien... Au moins elle ne me pompait pas avec sa misérable existence qui franchement me passait à trente mille au dessus de la tête... Pour en rajouter à son INCROYABLE délicatesse, je constatais avec effroi qu'on pouvait faire pire que Cindy.... Elle me lançait quasiment ce qui devait être son C.V en pleine tête. J'attrapais le papier au vol et le plaqua contre le bureau. Un sourire qui se voulait légèrement engageant (quand je dis ça c'est que je souriais froidement, le sourire non-engageant étant lorsque je souriais avant un cosmic fits ou quelque chose de ce genre.) et sans jeter un regard au bout de papier je croisais les mains par dessus et me penchai vers elle.

" Dites voir, vous ètes là pour passer un entretien il me semble? Alors evitez moi les reactions de l'adolescente qui la joue rebelle..."

Ceci etant dit je me calais au fond de mon fauteuil et posais les mains sur les accoudoires de mon bureau et me presentait à la demoiselle et lui donnait de suite le ton de l'entretien.

" Bref Bienvenue dans les locaux de la Flander's, Hyppolite Kurtzmann pour vous desservir... Présentez-vous mais je dois vous prevenir qu'au moindre pouvoir de merde je me ferais un plaisir de vous arracher le coeur et de le donner en encas aux secretaires des bureaux, est-ce bien clair..."

En attendant qu'elle se presente je jetais un rapide coup d'oeil au C.V parcours fait chez les demons, pouvoir interessant. Restait à voir si elle avait le charisme d'une huitre ou pas....

[dsl je peux pas faire plus long.--" j'ai conduite. T'inquiète pas pour le post d'avant c'est pas bien grave.^^]

Bon, la situation aurait pur être pire. Elle aurait pu être meilleure aussi. Mais bon, on ne pouvait pas dire que j'avais mis toutes les chances de mon côté. Tant pis, je ferai avec.
Le DRH me considérait d'un drôle d'air derrière ses lunettes. Il devait faire partie de la majorité qui me prenait pour un stéréotype sur pattes ... j'allais lui prouver que moralement, j'étais à des années-lumières de "l'adolescente qui la joue rebelle".
Après ma délicate arrivée, le siège grinça un peu lorsque je me redressais, ce qui ne sembla pas étonner Kurtzmann le moins du monde. Le personnage ne me plaisait pas, et en même temps je ressentais un besoin viscérale, presque masoschiste, de lui faire regretter ce qu'il m'avait balancé dans la tête. Un léger sourire étira le coin de mes lèvres.
Il m'avait demandé de me présenter ? Il n'allait pas être déçu !

"Dîtes-moi, vous transpirez l'empathie et la gentillesse vous, je me trompe ?"

Le charmant rictus qu'il m'adressa donna le ton de la conversation.

"Je m'appelle Charon Neïgney, et pour ce qui est de mes pouvoirs ... vous venez bien de jeter un oeil à mon CV, non ? Donc vous êtes au courant que dans la catégorie "pouvoir de merde", vous avez dû voir pire que moi, n'est-ce pas ? Bref, pour ce qui est de mon parcours, je veux bien vous décrire ce que vous trouverez sur la feuille. J'exerce les arts occultes et les techniques de combats, loyales ou pas, depuis mes dix ans jusqu'à aujourd'hui. J'ai vu plus de concentrés de ténèbres et de puissance sur jambes en six ans que vous n'en avez jamais vu dans votre petite vie. Je fais partie d'une bande dont les membres ont faire peur à plus impressionant que vous ne pourriez le croire. Donc, si je postule ici aujourd'hui ..."

Je m'arrêtais soudain, en proie à un doute. Devais-je lui dire maintenant que si mes patrons de toujours me sollicitaient, je claquerai la porte de la Flander's Company sans aucun regret ? Dans ce cas, autant partir tout de suite. Kurtzmann sauterait sur l'occasion pour me jeter dehors !
Je la jouerai franc jeu une autre fois. Je croisais les jambes et les doigts, et -pour une fois- posait doucement mes coudes sur les accoudoirs. C'était le moment ou jamais d'être convaincante ! Je regardais le DRH droit dans les yeux et, après avoir rapidement trouvé un angle d'attaque, poursuivis ma phrase.

"... c'est bien parce que mes supérieurs m'ont vanté les mérites de votre entreprise."

Je m'arrêtais un instant, tentant de déceler une émotion, un tic, un spasme qui aurait pu trahir les pensées du DRH. Apparement, je l'avais sous-estimé sur ce point : impossible de deviner ses pensées. Si je faisais fausse route, ce que j'allais dire serait loin de m'arranger. Tant pis, perdu pour perdu, autant continuer sur ma lancée.

"Vous êtes sûrement au courant que vos actions sont très bien perçues par certains membres des hautes instances du Pandémonium. Alors, n'ayant pas de mission particulière à me confier, ils m'ont grandement "incitée" à venir chercher un emploi chez vous."

Comme ça, ils auront au moins un oeil presque en permanence sur la boîte, pensais-je. Au final, je n'avais que très peu mentit au DRH. La seule fausse note dans cette histoire, c'était que personne ne m'avait jamais envoyé ici. Mais c'est peut-être ça qui allait jouer : le fait que, virtuellement du moins, des gens un peu plus puissants que la moyenne m'aient dirigée jusqu'à cette entreprise.
J'écartais les mains et souriais légèrement à Kurtzmann, qui n'avait toujours pas bougé d'un cheveu.

"Alors, dis-je, intéressé ?"

[HRP : Scusez-moi pour la qualité ras des paquerettes de ce texte --"]

"Dîtes-moi, vous transpirez l'empathie et la gentillesse vous, je me trompe ?"

Je posais un regard assassin sur Charon, puisque c'etait son nom... L'empathie et la gentillesse... Je n'etais pas la pour etre obligeant et encore moins compréhensif! Pourquoi fallait-il que certains tentent de repliquer? Je soupirais la regardais par dessus mes lunettes en haussant les sourcils d'un air presque resigné... Je reposais le C.V sur le bureau, posais les mains sur la table de manière tout à fait decontractée. Maintenant que j'etais assuré de ne pas trop perdre mon temps je pouvais bien ralentir la cadence... Elle était du genre effrontée? Tant pis pour elle je n'etais pas connu pour m'ecraser devant une naine en noir, même armée d'une faux!

"Dites donc... Si vous ètes venue là pour assister à une séance de psychothérapie vous vous etes planté de batiment. Maintenant si vous pouviez m'épargner vos commentaires de merde on pourrait peut-être avancer un peu au lieu de me faire perdre du temps en palabres inutiles."

Je finissais par un sourire sadique, et repris le C.V et lu la section qui m'interessait le plus... Les pouvoirs: Et ben pour une gamine de...16ans..... AH NON MAIS C'EST PAS VRAI! Encore une gamine! Je trouvais qu'elle ressemblait à Cindy mais j'etais loin du compte, j'empoignai ma tasse de café et en bu un long trait en fermant les yeux... Le patron avait dit n'importe quel age du moment que les super bossaient.... J'aspirai un grand coup nerveusement et passait donc au pouvoir capacité à modeler son sang en armes, utilisation du feu du Pandemonium, transmutation de n'importe quoi en arme... C'etait trop beau pour etre vrai.... Il y avait quelque chose qui clochait, c'etait presque une obligation....

"Je m'appelle Charon Neïgney, et pour ce qui est de mes pouvoirs ... vous venez bien de jeter un oeil à mon CV, non ? Donc vous êtes au courant que dans la catégorie "pouvoir de merde", vous avez dû voir pire que moi, n'est-ce pas ? Bref, pour ce qui est de mon parcours, je veux bien vous décrire ce que vous trouverez sur la feuille. J'exerce les arts occultes et les techniques de combats, loyales ou pas, depuis mes dix ans jusqu'à aujourd'hui. J'ai vu plus de concentrés de ténèbres et de puissance sur jambes en six ans que vous n'en avez jamais vu dans votre petite vie. Je fais partie d'une bande dont les membres ont faire peur à plus impressionant que vous ne pourriez le croire. Donc, si je postule ici aujourd'hui ..."

Et après on se demandait encore pourquoi on engageait pas les ados... C'est tout simplement parce qu'il faut preserver les quotas de pertes actuelles et que des ados dans une entreprise, du genre petite chieuse... Ca donne des envies de meurtre... Un sourire crispé apparut sur mon visage... Rester calme... Une potentielle recrue il fallait rester calme...Malgré le combat furieux qui se deroulait en moi je ne trahi rien et restai totalement impassible...

"... c'est bien parce que mes supérieurs m'ont vanté les mérites de votre entreprise."

Alors ça c'est de la motivation ou je m'y connaissais pas... Je ne bougeai pas et ne haussait pas non plus le ton c'etait tellement ridicule cette tentative de rattrapage...

" C'est fou comme vous avez vraiment l'air interessée par ce job... J'en ai presque des elans de joie rien qu'en voyant ça" dis-je sarcastique. "Il faudrait voir à vous demander si vous voulez integrer nos rangs." continuais-je d'une voix totalement neutre

Bref notre petite goth continuait sur sa lancée

"Vous êtes sûrement au courant que vos actions sont très bien perçues par certains membres des hautes instances du Pandémonium. Alors, n'ayant pas de mission particulière à me confier, ils m'ont grandement "incitée" à venir chercher un emploi chez vous."

" Et oui, que voulez vous? Quoi de mieux qu'un week-end à la Flander's pour recharger les batteries?" dis-je avec un rictus mauvais.

Les hautes instances du Pandemonium... La gamine avait le bras bien long pour son age... En attente d'une mission... La ça posait probleme... Quoique...

"Votre dossier est interessant, certes pas forcément original mais bon on fera avec. Par contre il y a quelque chose qui me pose un serieux probleme... Comme vous l'avez dit ils n'ont pas de missions pour vous pour le moment...." j'insistai bien sur ces dernier mot puisque c'est ça qui clochait dans cette merveilleuse histoire..." mais je suppose et meme je suis sur que dès qu'ils auront une mission pour vous et les... Dark twisted girls, vous irez. Malheureusement, je ne peux pas me permettre d'engager une personne qui risque de foutre le camps toute les dix minutes en plein milieu d'un contrat." dis-je avec un sourire qui avait l'air de tout sauf d'etre désolé...." A moins que vous puissiez garantir de finir chacuns des contrats que vous commencerez, il est hors de question de vous prendre dans nos rangs. Voyez cette proposition comme un travail en interim d'une certaines façon."

Je plantai mon regard dans le sien, sans vraiment chercher quoique ce soit. Son cas était interessant mais nécéssitait une acclimatation au règles de l'entreprise ainsi qu'un LONG voyage dans le cabinet du docteur Parker. Je sentai deja venir le nouveau porte-manteau de la salle détente....

Bon, la situation pouvait encore être pire ... mais qu'est-ce que je raconte !?
Bien que de l'extérieur je fus calme et posée, la situation était bien différente dans mon esprit. J'eue un instant la vision de plusieurs petites moi courant paniquées dans tous les sens en hurlant.
Kurtzmann venait de me poser un sacré problème. Pas que je sois particulièrement acharnée à avoir ce job ... oh, et puis si en fait ! Non seulement, comme il l'avait si judicieusement fait remarquer, ça allait me "recharger les batteries", mais ça me permettrait aussi de ne pas rester sur la touche.
Et puis, le DRH avait été tellement "agréable" avec moi que je ne pouvais pas partir sans avoir l'occasion de lui rendre la pareille ...
Pour mon équipe, je ne me faisais pas de soucis : on se réunissait tellement rarement, que si je ne venais pas, on croirait sûrement qu'il m'était arrivé un pépin et on m'oublierait. Reste le problème majeur : le Pandémonium. Avec eux, on ne peut même pas avoir l'esquisse de l'idée de refuser un travail.
Mais même les démons on un certain sens de l'honneur ... et surtout le goût du travail bien fait. Si je venais à être contactée pendant une mission, il faudra jouer là-dessus. Mais c'était grandement faisable.
Je coulais un regard en coin à Kurtzmann. Je sentais que j'allais extrêmement bien m'entendre avec cet homme ... Maintenant que j'étais calmée, j'avais une envie terrible de sortir une phrase, une remarque, n'importe quoi tant que c'était cynique, méchant et totalement gratuit. Mais ce petit plaisir m'aurait définitivement grillé. Tant pis, ça sera pour plus tard. A contrecoeur, je choisis de faire profil bas.
Cela ne m'empêcha pas d'étirer mes lèvres en un sourire mauvais. Posant les coudes sur le bureau, je croisai les doigts et y posai ma tête. Plantant mes yeux dans ceux de Kurtzmann, je le défiais silencieusement pendant quelques secondes, remarquant avec joie qu'il répondait à la provocation.

"Grand homme d'affaire à ce que je vois" finis-je par lâcher.

Le rictus dédaigneux qui me répondit ne me fit même plus réagir. Depuis le début de la conversation, je commençais à avoir l'habitude.

"Pour les Dark Twisted Girls, n'encombrez pas votre jolie tête avec ce détail ; je saurai m'en abstraire sans trop de soucis. En revanche, pour ce qui est de mes supérieurs ... et bien, vous comprendrez que je ne peux décemment pas refuser de leur louer mes services."

Je levais l'index brusquement pour empêcher Kurtzmann de profiter de cette fin de phrase pour m'éjecter hors de la salle.

"Cependant ! vous ne douterez pas du fait que les démons ont, eux aussi, un certain sens des affaires. Alors, si durant une mission, je suis priée d'aller voir là en-dessous ce qu'il se passe, ne croyez pas que je disparaîtrais soudain dans un écran de fumée. Il me suffira d'expliquer la situation dans laquelle je serai. Avec un peu de chance -et de bonne volonté-, je serai tranquille jusqu'à ce que mon travail pour vous soit achevé. Et aussitôt que j'aurai réglé mes autres affaires, je réapparaitrai bien gentillement dans votre bureau pour venir faire mon rapport." Puis, juste parce que j'avais envie de l'ouvrir, j'ajoutais "Vous ne me croyiez tout de même pas capable de vous abandonner aussi facilement ... si ?"

Je me redressai dans mon siège, posait délicatement les mains sur les accoudoirs et regardait Kurtzmann dans les yeux. Cette fois, si la diplomatie ne marchait pas, je gagnerai mon poste au forceps. Je cessais de sourire.

"Et ne perdez pas de vue que je n'ai qu'une parole. Ce que vous venez d'entendre sera effectif dès que vous m'engagerez ..."

Ce que je vous souhaite profondément de faire, pensais-je pour moi-même.

"Grand homme d'affaire à ce que je vois"

Je me contentais de le regarder avec des yeux peu amènes, mais ne relevait pas, je l'avais sans doute un peu decontenancée vue le temps qu'elle avait mit à repondre... Tant mieux elle gardait d'autant son venin, ce qui, en soit, etait un peu de repis pour mes pauvres neurones et mon integrité mentale! Je vidai ma tasse à café d'un air neutre.

"Pour les Dark Twisted Girls, n'encombrez pas votre jolie tête avec ce détail ; je saurai m'en abstraire sans trop de soucis. En revanche, pour ce qui est de mes supérieurs ... et bien, vous comprendrez que je ne peux décemment pas refuser de leur louer mes services."

Je reposais ma tasse et laissai echappé un petit rire. Ce n'etait meme plus la peine de relevé j'aurais tout le temps de la faire souffrir-je fremissais à cette idée- plus tard. Je ne pouvais que l'engagée si je loupais une occasion pareil, Trueman me le ferait payer en ne me payant pas... Ce qui ne serait guère du gout de Cynthia ni du mien . Bref je l'ecoutais parler tout en essayant d'en placer une... Serait-elle la soeur de soule girl? Possible probable meme... Je soupirai légerement tout en voyant Caleb passé derrière Charon en regardant de manière très peu discrète dans le box et faire une drole de tête, il me lança un regard éloquent. A quoi je repondis par un haussement d'épaules et il retourna à sa machine à café. D'un coup il y eut un silence. j'avais écouté le principale zappant ce qui n'etait nécessaire et ce dont je me doutais deja.

" Ce n'est pas la peine de vous justifiez pendant 107ans... Du moment que vous finissez vos missions que vous me donnez les rapport, tout va bien et le reste je m'en contrefiche. Pour ce qui est d'une éventuelle desertion, ce n'est pas a moi que vous devrez vous justifié mais devant la famille Trueman au grand complet. Et croyez moi que la souffrance est au rendez-vous"dis-je les yeux écarquillé dans un sourire avide et purement sadique" Bref il va sans dire qu'on vous engage."

Je sortai une feuille d'un tiroir de mon bureau. Puis me retournai pour attraper un petit manuel des règles de la maison et des super-vilain. Je posai le tout sur la table, decrochai le telephone pour dire à Simone de bloquer mes rendez-vous pour les vingts prochaines minutes.

" Bien maintenant passons à la signature du contrat! Voila le manuel du super-vilain vous y trouverez les us et coutumes de la maison et si vous avez des questions... Posez-les à vos collègues! Ils seront ravis d'aider un nouveau venu. Je vous intègre à l'équipe 4. Vous aurez bien évidement de mission en solitaire lorsqu'un Super-heros decidera qu'il veut une nouvelle nemesis."

Voila qui rendait cette journée peu banal. Je sentai qu'avec cette nouvelle recrue je n'etais pas sortie des orties. Elle devait pensé que je n'etais qu'un pauvre bureaucrate. Grand bien lui fasse.

Je me retenais de pousser un soupir de soulagement.
Enfin cette petite discussion allait s'achever. Je regardais d'un oeil brillant d'avidité le précieux contrat que le DRH posa sur le bureau ... avant de me sortir le réglement de la boîte. Ce n'est pas que je n'aime pas lire, mais lire et appliquer les réglements ... disons que je n'ai jamais fait beaucoup d'efforts sur ce point. Et de toute évidence, c'était le moment où jamais d'en faire ...
Kurtzmann poussa le contrat accompagné d'un stylo vers moi, d'un geste à la fois soulagé, dégoûté et ennuyé.
Définitivement, vivre avec cet homme allait s'avérer profondément intéressant. J'espérais juste qu'il en valait la peine ...
Je saisis le stylo et signais rapidement ; lui renvoyant la feuille, il s'en empara, la signa à son tour et se leva de son siège. Je l'imitai et serrai la main qu'il me tendit avec réticence.
Comme nous avions l'air d'être tous les deux des gens nerveux de nature, profondément sadiques et un tantinet vicieux, nous eûmes le même réflexe au même moment : serrer la main de l'autre de toutes nos forces.
Malgré les craquements sinistres et les violents crissements de dents, aucun de nous d'eux n'arrêta, jusqu'à ce que nous nous rendions compte qu'il était impossible de serrer plus fort.
Nous nous séparèrent donc avec un immense regret, chacun de nous se massant vigoureusement la main.

"Merci" ne pus-je m'empêcher de lâcher.

La petite phrase élégante qu'il me lanca marqua la fin de cet entretien.
Je ramassai ma faux et ressortai du box du DRH. En passant devant la salle d'attente, je ne pus m'empêcher de jeter un coup d'oeil aux candidats à venir.

"SUIVANT !"

Un homme se leva, le sourire aux lèvres, et s'en alla joyeusement vers le bureau de Kurtzmann.
Pauvre homme ... puisse-t-il reposer en paix.

[RP fini]

Pauvre homme en effet...